Selon le Figaro, l'émirat d'Abou Dhabi, après le Qatar, s'apprête frapper un grand coup sur le marché immobilier français, en investissant 750 millions d'euros pour acquérir de beaux immeubles à Paris et à Lyon.

« Le fonds souverain d'Abou Dhabi, Adia (Abu Dhabi Investment Authority), va débourser près de 750 millions pour acquérir les actifs des Docks lyonnais, une société foncière appartenant à la banque suisse UBS », indique le journal, précisant que la signature est prévue mi-décembre.

L'appétit d'Abou Dhabi pour le marché de l'immobilier n'est pas nouveau mais, observe le quotidien, « le rachat des actifs des Docks lyonnais constitue une opération d'une tout autre ampleur : c'est tout simplement la plus grosse transaction en immobilier d'entreprise depuis le début de l'année ». « Jusqu'ici, le record était détenu par le français Primonial qui a acquis pour 450 millions la tour Adria à la Défense auprès de l'espagnol Tesfran », souligne Magali Marton, directrice des études chez le cabinet de conseil en immobilier, DTZ, citée dans le journal.

L'émirat deviendra notamment propriétaire d'un très bel immeuble de bureaux à Paris, situé au 6-8 boulevard Haussmann dans le quartier de l'Opéra et qui héberge la banque publique d'investissement BPIfrance. Parmi ses autres emplettes figure aussi le Capitole, un bâtiment de 65.000 mètres carrés à Nanterre (région parisienne) dont l'équipementier télécoms Alcatel, l'Agence régionale de santé ou le papetier américain Kimberly Clark sont locataires, ainsi qu'un parc d'activité à Antony. La transaction porte enfin sur « des pieds d'immeubles à Lyon, dans le quartier chic Grolée, où sont installés des commerces », poursuit Le Figaro.

Mauvaise affaire pour UBS

Le fonds Adia, qui gère environ 630 milliards de dollars d'actifs a besoin de diversifier ses placements et UBS cherchait à tout prix à vendre ces immeubles, explique Le Figaro. Mais la banque suisse, qui s'était laissé jusqu'à fin 2013 pour se séparer des Docks lyonnais, ne va pas faire une bonne affaire, observe Le Figaro.

« La banque suisse avait acheté Les Docks lyonnais, propriétaire de ses bâtiments, avec des fonds qui sont arrivés à échéance », explique un expert du secteur, cité dans le journal. « Pour payer ses clients, UBS avait donc un besoin urgent de céder ses actifs ». « Elle cède ces immeubles beaucoup moins cher qu'elle ne les a achetés car les prix de l'immobilier sont moins élevés aujourd'hui qu'au milieu des années 2000, au moment où elle s'est constituée ce patrimoine », affirme une source proche du dossier.