Des frontaliers demeurant en France et travaillant en Suisse ont manifesté mercredi à Paris pour conserver leur droit de choisir une assurance privée afin de couvrir leur frais de santé, a constaté une journaliste de l'AFP.

Une centaine de frontaliers - Français et Suisses - se sont réunis près de l'Assemblée nationale en début d'après-midi à l'appel du collectif « frontaliers ou bien ? », munis de pancartes sur lesquelles était écrit « Non à la perte des emplois en zone frontalière » ou « Oui au libre choix ».

Ces travailleurs avaient jusqu'à présent le choix entre le système suisse (LAMal), l'assurance maladie française (la CMU, couverture maladie universelle) ou une assurance privée, souvent moins onéreuse. À partir du 1er juin 2014, ceux qui auront choisi d'être assurés en France ne pourront le faire qu'à travers la Sécurité sociale. Ils ne pourront plus prendre une assurance privée, a annoncé le gouvernement fin septembre.

Cette décision, qui fera l'objet d'un décret, devrait rapporter 100 millions d'euros à la sécurité sociale la première année, 150 millions par la suite.

Un risque pour « toute l'économie frontalière »

« Nous obliger à cotiser, c'est toucher à notre pouvoir d'achat et à toute l'économie frontalière qui est très dépendante de cette situation », estime Valérie Pagnot, porte-parole du collectif qui réunit cinq associations représentant environ 51.000 frontaliers.

Un amendement UMP au projet de loi de finances de la Sécurité sociale, qui sera examiné en séance à partir de mardi prochain, reprend leur revendication.