Le budget 2014 du ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie est en recul de 500 millions d'euros, soit une baisse de 6,5% sur un an, selon le projet de loi de finances (PLF) présenté mercredi.

Les crédits du ministère, hors programme d'investissement d'avenir, s'élèvent à 7,2 milliards d'euros contre 7,7 milliards en 2013 (à périmètre comparable). Au titre de « la participation à la stabilisation des emplois publics », ce ministère va perdre 522 emplois (équivalent temps plein). En 2013, 614 emplois avaient déjà été supprimés.

En outre, les opérateurs de l'Etat (VNF, Météo-France, Ademe, ONCFS, Araf, etc.) dépendant de ce ministère verront leurs effectifs baisser globalement de 390 équivalents temps plein.

Le budget de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) doit lui être « maintenu au niveau de 2013 », tout comme les crédits affectés à la biodiversité. L'Ademe sera « l'opérateur privilégié de la transition écologique » et à ce titre recevra 1,1 milliard d'euros sur les 2,3 milliards de crédits d'investissements affectés à la transition écologique.

Parmi les pistes d'économie, le PLF prévoit une réduction de la dotation aux opérateurs de l'Etat de 72 millions d'euros et un prélèvement de 210 millions d'euros sur la trésorerie des agences de l'eau.

Le système de bonus-malus automobile va lui être réformé, ce qui devrait générer 230 millions d'euros d'économie. Dans le domaine des transports, la subvention de l'Etat à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) sera réduite et devrait être en partie compensée par le lancement de l'éco-taxe poids lourds au 1er janvier 2014 et la hausse de la redevance domaniale versée par les sociétés d'autoroute.

L'ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho a été limogée début juillet après avoir critiqué le budget 2014 en préparation et notamment celui de son ministère.