Le gouvernement ne « reviendra pas sur la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires », « il n'y aura pas de retour en arrière », a assuré mercredi la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem.

« Je confirme que nous n'allons pas revenir sur la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires », a annoncé Najat Vallaud-Belkacem. « Dans cette période où l'objectif prioritaire du gouvernement est d'inverser la courbe du chômage », une telle mesure « ne va pas dans le bon sens », a expliqué la ministre sur RMC et BFM-TV, alors qu'un débat s'est engagé à gauche sur les moyens de soutenir le pouvoir d'achat des plus modestes. Selon la porte-parole, « réduire les cotisations des employeurs sur le temps supplémentaire effectué par des salariés déjà en activité, c'est les désinciter à embaucher de nouveaux salariés ».

Une réflexion autour des bas salaires

« Nous n'avons aucune raison aujourd'hui de nous reposer la question », a-t-elle dit. En revanche, a-t-elle admis, « peut se poser la question du pouvoir d'achat des bas salaires que l'on peut résoudre autrement », a ajouté Mme Vallaud-Belkacem.

Des médias affirmaient mardi que le président François Hollande et le gouvernement n'étaient plus opposés au retour d'une partie du dispositif de défiscalisation des heures supplémentaires, mis en place par Nicolas Sarkozy et annulé par la gauche après son retour au pouvoir en 2012.

Le débat a été engagé cet été par Thierry Mandon, député PS de l'Essonne et l'un des porte-parole du groupe socialiste. Plusieurs parlementaires socialistes ont réclamé des mesures ciblées au bénéfice des salariés les plus modestes. Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, en revanche a estimé mardi qu'il n'était pas question de revenir sur la suppression de la défiscalisation.