La Banque de France (BdF) a enregistré en 2012 un bénéfice net de 3,15 milliards d'euros, doublé par rapport à 2011, et encore renforcé sa structure financière.

Le résultat d'exploitation courant a atteint le plus haut niveau de l'histoire de la banque, à 8,10 milliards d'euros (+43,4%), profitant des mesures de politique monétaire exceptionnelles adoptées par l'Eurosystème pour faire face à la crise. « Les opérations non conventionnelles prises à partir de fin 2011 se sont nettement vues dans les résultats 2012 », a souligné le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, lors d'une conférence de presse.

La Banque de France souligne que le renforcement de la structure financière des banques centrales « reste plus que jamais nécessaire », alors qu'elles se sont « exposées à un certain nombre de risques » en intervenant pendant la crise. C'est pourquoi elle a décidé d'affecter une dotation de 1,85 milliard d'euros au fonds pour risques généraux (FRG), qui permet de faire face aux risques inhérents à l'activité bancaire, néanmoins moindre qu'en 2011 (2,07 milliards).

La hausse du résultat d'exploitation courant a notamment été soutenue par les effets des deux opérations de refinancement à trois ans (LTRO) mises en œuvre en décembre 2011 et mars 2012. En raison des tensions sur le marché interbancaire, les établissements ont en effet placé davantage de dépôts auprès des banques centrales, faisant augmenter les revenus nets d'intérêt.