Le premier syndicat des réseaux de mandataires en immobilier, le Syremi, a officiellement été lancé mercredi par son président Jean Lavaupot, fondateur de l'un de ces réseaux megAgence.

Ce syndicat regroupe dix des plus importants réseaux (AB Immobilier, Acovim, CapiFrance, Groupement immobilier, IAD, La Fourmi Immo, megAgence, OptimHome, Proxica, Safti) regroupant 6.000 négociateurs immobiliers (appelés également agents commerciaux immobiliers ou mandataires immobiliers). Environ 10.000 mandataires indépendants et 500 salariés travaillent dans ces réseaux.

Les mandataires ont le statut de travailleur indépendant, sont rémunérés uniquement à la commission, et payent chaque mois leur tête de réseau pour la palette de services et la formation mises à leur disposition.

L'arrivée d'internet dans le secteur a entraîné un bouleversement alors que traditionnellement le marché des transactions immobilières dans l'ancien se partageait entre agences immobilières (50%), qui emploient elles-mêmes un grand nombre d'agents commerciaux indépendants, notaires (10%) et particuliers (40%). Mais l'entrée début 2012, avec d'importants moyens financiers, d'Artémis, holding de la famille Pinault (PPR, La Redoute, Christie's, Château Latour, Puma et Le Point), a aussi rebattu les cartes. Artémis a acquis les deux principaux réseaux immobiliers d'agents mandataires à domicile, Capifrance et Optihome.

Une meilleure régulation

Le Syremi se déclare « favorable à une meilleure régulation des activités immobilières avec l'ensemble des professionnels en transaction, qu'ils soient rattachés à une agence physique ou à un réseau de mandataires; qu'ils soient salariés ou non-salariés ». Henry Buzy-Cazaux, conseiller du Syremi et ancien délégué général de la Fnaim (Fédération de l'immobilier), a déclaré à l'AFP qu'il était en faveur d'une formation adaptée pour les négociateurs « via un diplôme d'Etat ».

La profession des métiers de l'immobilier, soumise à une loi qui date de 1970, doit être reformée dans le cadre de la loi que la ministre du Logement Cécile Duflot doit présenter en juin et faire adopter par le Parlement avant la fin de l'année.