Selon des données publiées vendredi par l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings, l'exposition des fonds monétaires américains aux banques françaises a atteint son plus haut niveau depuis un an.

Fin octobre, 5,0% des avoirs des dix principaux fonds monétaires américains étaient placés auprès de banques françaises, via des certificats de dépôts, des billets de trésorerie et des prises en pension. La proportion est en hausse sensible par rapport à septembre (3,9%).

Les banques françaises continuent néanmoins d'affirmer que le financement par le biais de fonds monétaires américains ne doit plus être considéré comme une ressource stable, depuis la crise de l'été 2011. En août 2011, ces fonds, qui ne sont investis que dans des titres à court terme considérés comme très sûrs, avaient brutalement réduit leur volume de financement en direction des banques européennes en général et françaises en particulier, par crainte d'une aggravation de la crise de la zone euro. Contraintes de s'adapter dans l'urgence, les banques françaises avaient dû trouver d'autres sources de financement en dollars mais aussi réduire leurs besoins.

Signe que la situation n'est pas normalisée, la proportion du financement par le biais de prises en pension (repo) est beaucoup plus importante qu'avant la tension de l'été 2011. Ce mode de financement consiste à laisser en pension des titres très sûrs (souvent des titres du secteur public ou para-public) en échange d'un prêt.Le créancier bénéficie donc d'une garantie pour son prêt, en l'occurence les titres.

Ce n'est pas le cas des certificats de dépôts et des billets de trésorerie, qui étaient privilégiés avant la crise de l'été 2011 (89% en juillet 2011 contre 46% en octobre 2012).