Selon une étude de l'agence de notation Fitch Ratings, les plus grands fonds monétaires américains ont, pour le septième mois d'affilée, réduit leur exposition aux titres de dette émis par les banques françaises .

A fin décembre, les dix plus grands fonds avaient placé 1,1% de leurs avoirs en titres de dette de ces banques (certificats de dépôt, billets de trésorerie et prise en pension), contre 2,0% à fin novembre. En mai, cette proportion atteignait 15,1%, avant de chuter, victime d'un phénomène de défiance à l'égard des banques européennes en général et françaises en particulier.

Toujours préoccupé par le sort de la zone euro, les fonds monétaires américains ont réduit, de manière générale, de 16% leur exposition aux banques de ces pays en un mois, la faisant passer à 10% de leurs avoirs. La Belgique a notamment rejoint les rangs des pays de la zone euro dont les banques sont désormais désertées par les fonds monétaires américains, avec le Portugal, l'Irlande, l'Italie, l'Espagne et la Grèce.

Phénomène assez nouveau, même le Royaume-Uni a connu une certaine désaffection, l'exposition des fonds monétaires américains passant de 9,6% à 8,3%. Une nouvelle fois, cette réallocation a bénéficié aux banques américaines, japonaises, canadiennes et australiennes.