L'Assemblée nationale a adopté mardi en première lecture, par 318 voix contre 228, le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2013, qui prévoit notamment quelque cinq milliards d'euros de recettes supplémentaires pour réduire le déficit de la Sécu.

Les députés socialistes, radicaux de gauche et écologistes ont voté « pour » sans surprise, tandis que le Front de gauche ainsi que l'UMP et l'UDI ont voté « contre » ce premier projet de loi de financement de la Sécurité sociale du quinquennat Hollande.

Là où Christian Paul (PS) a salué une « reprise en main des comptes sociaux pour une meilleure protection sociale des Francais », Jacqueline Fraysse (Front de gauche) a dénoncé un texte « qui ne contient aucune mesure ambitieuse permettant de dégager les moyens d'un financement à la hauteur des besoins » et accusé le gouvernement de « renoncement sur le fond face aux puissances de l'argent ».

Dominique Orliac, pour les radicaux de gauche, s'est réjouie que la protection de la santé publique soit « préservée » mais a regretté le manque de « mesures structurelles ». L'écologiste Véronique Massonneau a salué « un véritable tournant » citant des mesures « innovantes et courageuses » comme l'instauration du praticien territorial pour lutter contre les déserts médicaux ou encore l'expérimentation du tiers payant pour les étudiants et pour la garde des enfants des familles bénéficiaires du RSA.

Pour l'UMP, Jean-Pierre Door a dénoncé un projet « construit sur un mensonge et une grande irresponsabilité avec une avalanche de taxes qui va toucher les classes moyennes ». Quant à Francis Vercamer (UDI), il a dénoncé un projet qui « passe à côté de l'essentiel » et « se résume à une augmentation drastique des taxes sans véritable cohérence, ni vision de la politique santé ».