Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a assuré mercredi que sur la compétitivité, « le gouvernement ne se déchire pas, le gouvernement travaille » et « travaille sérieusement », et réaffirmé qu'il ne voulait pas « enterrer le rapport Gallois ».

Alors que sur ce sujet de la compétitivité, plusieurs ministres y sont allés ces derniers jours de leur idée ou de leur commentaire, le Premier ministre a affirmé sur France Inter que « le gouvernement travaille sérieusement, si vous avez la solution vous me la donnez », et redit que le rapport Gallois attendu pour le 5 novembre représenterait « une contribution essentielle » à la réflexion du gouvernement. « Il y aura beaucoup de choses qui seront reprises, d'autres peut-être pas » dans le rapport de l'ex-patron d'EADS Louis Gallois, a-t-il ajouté. « Je ne veux pas enterrer le rapport Gallois ».

Plusieurs réunions interministérielles sur le sujet sont organisées à Matignon, une autre encore vendredi. « Le gouvernement se réunit pour apporter les réponses au redressement de notre industrie », qui a perdu « 150.000 emplois » en dix ans, a-t-il ajouté.

Front anti-hausse de la CSG

Selon Le Figaro, ce rapport préconiserait de baisser sur deux ou trois ans de 20 milliards d'euros les cotisations patronales et de 10 milliards les cotisations salariales, grâce à une réduction des dépenses publiques et une hausse légère de la TVA, de la CSG et de la fiscalité écologique. Certains membres de la majorité affirment qu'il n'y a pas de problème de coût du travail en France. Mais l'Elysée et Matignon laissent entendre qu'il y aurait bien une baisse des cotisations sociales.

Pour la compenser, un front important au gouvernement est hostile à toute hausse générale de la CSG (Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg, Michel Sapin, Marisol Touraine, Jérôme Cahuzac). En revanche, certains semblent favorables à un relèvement de la TVA réduite dans la restauration.