Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a estimé dimanche que le gouvernement avait « une véritable haine de celui qui veut entreprendre, créer de l'emploi et investir en France », l'accusant d'être en train de « paralyser l'activité économique » du pays.

« Il y a de la part de ce gouvernement une véritable haine de celui qui veut entreprendre, qui veut créer de l'emploi et investir en France », a déclaré M. Copé, lors de « 12/13 dimanche » sur France 3. « Vous avez vu comment ils parlent des entrepreneurs, la manière dont on a parlé de l'entreprise Peugeot avec des propos qui rappelaient très largement des manuels marxistes d'il y a cinquante ans », a-t-il lancé.

Interrogé sur les nombreuses aides d'Etat dont bénéficient les entreprises françaises, Jean-François Copé a répondu qu'il n'avait « pas de problème à ce qu'on réduise ces aides (65 milliards d'euros par an, ndlr) » mais qu'il « avait un problème avec le fait qu'on augmente les impôts des entreprises » qui portent, selon lui, atteinte à leur compétitivité.

« Hollande met en péril nos emplois »

« Comme François Hollande ne voyage jamais, qu'il ne va jamais à l'étranger, qu'il n'y a jamais été avant d'être président de la République, il ne mesure pas ce qu'est la réalité du monde d'aujourd'hui et donc, il met en péril nos emplois », a-t-il dit. « Le gouvernement est en train de paralyser la totalité de l'activité économique », a accusé l'ancien ministre du Budget.

« Dans la ville de Meaux dont je suis maire, à chaque fois que je rencontre un entrepreneur, un artisan, un commerçant, un progression libérale ou un ménage, ils me disent : on ne bouge plus, on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé d'un point de vue fiscal donc on épargne plus, on n'investit plus, on n'embauche plus », a-t-il rapporté, reprochant au gouvernement de ne pas avoir le courage de « baisser les dépenses publiques improductives » et de préférer « un matraquage fiscal ».

« La 5e puissance économique du monde est aujourd'hui entre les mains de responsables politiques tellement idéologues qu'ils ne sont plus en situation de relancer la machine de la croissance », a-t-il dit. M. Copé a par ailleurs dénoncé le refus de Louis Gallois, commissaire général à l'investissement, de le recevoir, avec Bernard Accoyer, Pierre Mehaignerie et Hervé Novelli, pour parler des propositions de l'opposition sur la question de la compétitivité. « J'ai effectivement un énorme défaut, je suis responsable du plus grand parti politique de l'opposition », a-t-il ironisé.