Jean-Marc Ayrault a déclaré mardi à l'Assemblée que la France voulait toujours concrétiser le projet de supervision bancaire européenne « avant la fin de l'année », en dépit des réserves de certains partenaires comme l'Allemagne.

« L'union bancaire est également en marche. D'ici la fin de l'année 2012, une supervision intégrée des systèmes bancaires de la zone euro, adossée à la Banque centrale européenne (BCE), sera mise en place », a promis le Premier ministre lors de sa « déclaration sur les nouvelles perspectives européennes » à l'Assemblée.

Les ministres délégués aux Affaires européennes polonais, français et allemand avaient souligné lundi à Varsovie la nécessité de mettre en œuvre le projet de supervision bancaire « le plus vite possible ». Mais quelques jours avant, la Chancelière allemande Angela Merkel avait pris le contre-pied de certains de ses partenaires européens, en affirmant que la supervision bancaire européenne devait être mise en place « pas à pas », sans précipitation.

M. Ayrault a par ailleurs rappelé que « la France est favorable à la perspective d'une mutualisation d'une partie de la dette par l'émission d'eurobonds », qui là aussi suscitent des résistances de l'Allemagne.

« Il est temps aussi qu'à l'échelle de toute l'Europe, et la France le fera, une nouvelle législation bancaire sépare la gestion des dépôts des activités à risque », a prévenu M. Ayrault, pour qui « la finance doit être au service de l'économie et non de la spéculation ».