Les entrepreneurs français du bâtiment estiment que le climat conjoncturel reste dégradé, avec une situation de l'emploi mal orientée, a indiqué mardi l'Institut national de la statistique et des études économiques, qui les voit rester pessimistes au cours des prochains mois.

En septembre, l'indicateur synthétique du climat des affaires, constitué à partir des soldes d'opinion des chefs d'entreprise du bâtiment, a perdu un point à 95 points par rapport au mois précédent, révèle l'enquête mensuelle de l'Insee. L'indicateur se maintient en dessous de sa moyenne de long terme (100 points), ce qui signale une conjoncture défavorable.

Les entrepreneurs interrogés ont estimé que leur activité était restée dégradée en septembre et restent pessimistes en ce qui concerne les prochains mois. L'emploi dans le secteur « est mal orienté », a noté l'Insee. « Les soldes correspondant à l'emploi passé et à l'emploi prévu se dégradent et se situent nettement en dessous de leurs moyennes de long terme », a-t-il indiqué.

Les entrepreneurs sont plus qu'en août à considérer les carnets de commandes « largement inférieurs à la normale ». Ils permettraient d'assurer 6,6 mois d'emploi à temps plein des effectifs. Les capacités de production restent toujours sous-utilisées même si leur taux d'utilisation s'améliore légèrement, tout en restant sous sa moyenne de longue période.

Dans le même temps, un entrepreneur sur quatre a déclaré rencontrer des obstacles à l'accroissement de son activité, a indiqué l'Insee.

Les entrepreneurs sont par ailleurs presque aussi nombreux qu'en août à signaler des baisses de prix. Le solde d'opinion correspondant reste inférieur à sa moyenne de long terme.