Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a estimé, à l'issue de la première journée de la conférence sociale, que le climat de la table ronde à laquelle il participait avait été « très constructif », chacun proposant des solutions pour redresser l'industrie française.

« Le climat est très constructif, le dialogue est d'essence patriotique. Chacun essaie de trouver des solutions pour sortir le pays de la difficulté, notamment sur le plan industriel », a déclaré lundi à l'AFP Arnaud Montebourg.

Selon plusieurs participants à cette table ronde, les discussions ont beaucoup porté sur la question de la compétitivité de l'industrie française et du coût du travail, les organisations patronales demandant notamment un transfert de charges vers d'autres sources de financement.

Une position partagée par la CFDT. Son secrétaire général François Chérèque a rappelé, après la première partie de cette table ronde sur le redressement productif, leur « proposition de basculer une partie de ce financement (de la protection sociale) vers la CSG pour dégager une marge de manoeuvre qui devra ensuite être répartie soit sur de l'investissement, soit sur du pouvoir d'achat ».

De son côté, Arnaud Montebourg a estimé que la liste de sujets abordés avait été « assez large ». Outre le coût du travail, « on a parlé dialogue social, financement des PME, prix de l'énergie, excès du système financier, Europe », a-t-il énuméré. « Il y a un constat partagé par tous qu'il faut faire quelque chose » pour redresser l'industrie française, a rapporté Pierre Gattaz, le président du Groupe des fédérations industrielles, expliquant que « tout le monde a mis ses idées sur la table ».

La table ronde sur le redressement productif se poursuit mardi matin. La conférence sociale, qui s'achève mardi après-midi par un discours de Jean-Marc Ayrault, réunit sept tables rondes.