Selon une étude du Crédit Foncier publiée jeudi, la baisse des prix des logements anciens en France en 2012 devrait être comprise entre 5% et 10% par rapport à 2011.

Les seules zones qui devraient échapper à cette baisse des prix sont celles où la pénurie de logements se fait le plus sentir : Paris, la banlieue ouest de la capitale et la Côte d'Azur, indique cette étude. A cause de la crise économique, cette inflexion des prix devrait s'accompagner d'une diminution du nombre de transactions dans l'ancien : 660.000 en 2012 contre 763.000 en 2011 (soit une chute de 13,5%), et 782.000 en 2010. De leur côté le site internet MeilleursAgents.com et le courtier en crédit Empruntis pronostiquent 680.000 transactions en 2012 dans leur première étude commune publiée jeudi.

Dans le secteur du logement neuf, le Crédit Foncier s'attend à une baisse des ventes (moins de 90.000 pour les promoteurs, soit une baisse de 5% par rapport à 2011, et 134.000 pour les constructeurs de maisons individuelles, une diminution de 10%), ainsi qu'à une augmentation des stocks. Le total des logements neufs mis en chantier (y compris ceux sur bâtiments existants) devrait seulement s'élever à 378.000 en 2012 contre 404.000 en 2011, soit une baisse de 6,4% sur un an. C'est « loin des 500.000 nécessaires par an », et nettement en-dessous des 466.000 atteints en 2007, dernière année avant la crise, indique le Crédit Foncier.

Frilosité du marché

Cette « frilosité du marché » existe « malgré des taux de crédit et une inflation maitrisés » a indiqué, au cours d'une conférence de presse, le directeur général délégué Christophe Pinault pour qui les augures prédisant une baisse des prix « vont finir par avoir raison ». La morosité du marché devrait se traduire aussi par une diminution de 13% des crédits immobiliers qui seront versés par les établissements bancaires aux particuliers (131 milliards en 2012 contre 151 milliards en 2011).

Le Crédit Foncier, filiale du groupe BPCE, prévoit par contre de porter son total de prêts immobiliers aux particuliers de 7,5 milliards en 2011 à plus de 8 milliards en 2012 car sa clientèle, plus modeste que les autres établissements bancaires, est moins affectée par la disparition du prêt à taux zéro plus (PTZ+) dans le secteur de l'ancien.