Selon une étude publiée mercredi par le cabinet de consultants britannique ECA, Tokyo est, pour la deuxième année d'affilée, la ville la plus chère du monde pour les salariés expatriés. Paris fait cette année son entrée dans le top 20 de ce classement, à la 20e place (24e en 2010), à cause notamment de la forte valeur de l’euro par rapport au dollar.

Selon cette étude, réalisée de septembre 2010 à septembre 2011 à partir d’un panier moyen de biens de consommation et services communément consommés par les expatriés dans plus de 400 villes du monde, Oslo détient la palme de la ville la plus chère d'Europe et se hisse à la 2e place du classement mondial. Malgré la baisse du franc suisse cette année, quatre villes helvètes se retrouvent dans le top 10 des villes les plus chères du monde: Genève, Zurich, Berne et Bâle. Londres est en revanche absente du top 50.

« Le climat d’incertitude économique global se traduit au niveau international par la forte volatilité des taux de change, défiant toute prévision » souligne l'enquête, concluant que « les entreprises doivent rester vigilantes face à ces évolutions de manière à pouvoir garantir à leurs expatriés un pouvoir d’achat stable ».

Forte inflation dans les villes australiennes

En Asie, si le Japon est en tête avec 4 villes dans le Top 10 (Tokyo, 1er, Nagoya 4e, Yokohama 6e, Kobe 10e) les villes chinoises sont celles qui progressent le plus dans le classement mondial, le prix des biens et services ayant augmenté de 9% dans le pays cette année: Pékin est 35e, Shanghai 41e. Avec un taux d’inflation du panier de biens et services qui a presque doublé sur les douze derniers mois, les villes australiennes deviennent aussi de plus en plus chères, relève l'étude. Sydney est désormais la 15e ville la plus chère au monde pour les expatriés alors qu'elle était 157e il y a trois ans.

A l'inverse, les fluctuations du dollar ont fait reculé les villes américaines, New-York est la seule du Top 50, à la 46e position. Lunda, capitale de l'Angola est la ville la plus chère d'Afrique, et arrive en 11e position au niveau mondial. « Certains produits particulièrement recherchés par les expatriés y affichent un prix très élevé, du fait des difficultés liées à l’importation et l’approvisionnement », dit l'étude.

Le coût de la vie pour les expatriés varie en fonction de l'inflation, de la disponibilité des produits et des taux de change.Les professionnels des ressources humaines dans les entreprises utilisent souvent ces données pour calculer les primes de coût de la vie qu'elles accordent à leurs expatriés.