Dans la nuit de mercredi à jeudi, les représentants des pays de la zone euro sont parvenus à un accord destiné à sortir de la spirale de la crise de la dette. En voici les principaux points.

Décote de 50% de la dette souveraine grecque

Les créanciers privés de la Grèce (banques, fonds d'investissement...) ont accepté de renoncer à 50% de leurs créances sur la dette souveraine du pays, soit environ 100 milliards d'euros. Le caractère « volontaire » de cette contribution doit éviter à la Grèce d'être considérée en situation de défaut de paiement.

En échange, le Fonds de stabilité de la zone euro (FESF), dont la capacité d'intervention a été relevée par effet de levier à 1.000 milliards d'euros, leur apportera 30 milliards d'euros de garantie sur les nouvelles créances. La Grèce, de son côté, sera placée sous la surveillance de ses créanciers. Elle devra notamment trouver 15 milliards d'euros pour réduire sa dette, par le biais de privatisations.

Nouvelles exigences de fonds propres

Pour regagner la confiance des marchés, les banques européennes devront renforcer leur ratio de fonds propres, qui devra atteindre 9% d'ici le 30 juin 2012. D'ici ce niveau atteint, elles devront mettre la pédale douce sur les bonus et les dividendes versés à leurs cadres et leurs actionnaires.

D'après l'Autorité européenne des banques (EBA), cela implique un effort de recapitalisation à hauteur de 106 milliards d'euros, dont 30 milliards d'euros pour les seules banques grecques.

Les banques françaises, concernées à hauteur de 8,8 milliards d'euros, ont annoncé dans un communiqué de la FBF « être en mesure d'atteindre ces nouvelles exigences européennes par leurs propres moyens, sans faire appel à des financements publics, tout en jouant pleinement leur rôle dans le financement de l'économie française. »

Discipline budgétaire

Les Etats de la zone euro vont devoir faire preuve de plus de discipline budgétaire, et notamment respecter les niveaux de déficit définis dans le pacte de stabilité. Les dispositifs législatifs de type « règle d'or » devraient donc se généraliser. Pour une meilleure coordination économique, les sommets de la zone euro auront désormais lieu deux fois par an.