Très critiquées et confrontées à la montée en puissance des transactions sur internet, les deux principales organisations professionnelles de la transaction immobilière, la Fnaim et l'Unis, ont proposé mardi une réforme de leurs métiers régis par une loi de 1970.

Opposés à la création d'un Ordre longtemps envisagé par les pouvoirs publics, avec un pouvoir coercitif, la Fnaim et l'Unis souhaitent plutôt l'instauration d'un Conseil national des professions immobilières. Ils appellent aussi de leurs voeux l'entrée en vigueur d'un code de déontologie applicable à l'ensemble de la profession.

Pour faire appliquer la discipline, les dirigeants des agents immobiliers et administrateurs de biens plaident pour la mise en place d'une commission nationale. Celle-ci serait présidée par un magistrat indépendant ayant le pouvoir de retirer aux fautifs leur carte professionnelle, nécessaire pour exercer ces métiers.

Aucune qualification requise

René Pallincourt et Serge Ivars, présidents respectifs de la Fnaim et d'Unis, ont en outre réclamé « un renforcement des compétences professionnelles ». Le président du réseau d'agences Century 21 Laurent Vimont a en effet souligné que les négociateurs employés dans les agences immobilières, salariés ou agents commerciaux, n'avaient besoin d'aucune qualification alors que « même les coiffeurs » devaient justifier d'un certificat d'aptitude professionnelle (Cap) pour exercer leurs talents.

Le secteur de l'intermédiation immobilière comprend 48.000 entreprises pour 170.000 emplois réalisant un chiffre d'affaires annuel de 18 milliards d'euros avec l'administration de 7 millions de lots en copropriété, la gérance de 2 millions de biens et un peu plus de 400.000 transactions de logements anciens.