François Hollande, candidat à la primaire socialiste, a qualifié mercredi de "bricolage", d'"expédient de plus", les annonces que le gouvernement s'apprête à faire en vue de réduire le déficit public.

François Fillon doit détailler, à 18h, le plan anti-déficit du gouvernement. Mais François Hollande n'a pas attendu cette annonce pour attaquer l'action du gouvernement. "On nous parle d'un nouveau rabotage de niches fiscales" et d'un retour sur la défiscalisation des heures supplémentaires, "j'ai le sentiment qu'il ne restera rien du paquet fiscal!", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse. "Il y a dans cette annonce qui va venir davantage de bricolage que de cohérence. Le plus grave, c'est qu'il n'y pas de cap, pas de stratégie" de la part du gouvernement.

Quitus

Interrogé sur une éventuelle mesure de taxation des très hauts revenus, il a ironisé : le gouvernement "vient de nous donner quitus sur ce que nous disons depuis des mois"!"

L'ex-premier secrétaire du PS s'exprimait à la Maison de l'Amérique latine à Paris, à l'issue d'une réunion de plusieurs économistes destinée à "trouver des pistes de sortie de crise". Etaient notamment présents Elie Cohen, économiste au CNRS, André Sapir, professeur d'économie à l'Université libre de Belgique, Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, Philippe Aghion, professeur à Harvard, et Karine Berger, ex-économiste chez l'assureur-crédit Euler Hermes.