La ministre du budget Valérie Pécresse a estimé dimanche que les propositions de Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste pour 2012, sur la dette et la croissance relèvent "de l'imposture pure et simple".

« Loin d'avoir pris la mesure de la nécessité de lutter contre la dette, la candidate aux primaires socialistes présente en réalité un projet en forme de déficit permanent », écrit Mme Pécresse, également porte-parole du gouvernement, dans un communiqué. Selon elle, Mme Aubry « n'a toujours pas pris la mesure de la nécessité de maîtriser les dépenses publiques » et multiplie au contraire « les annonces de dépenses supplémentaires ».

« En remettant en cause la défiscalisation des heures supplémentaires, le PS priverait (...) d'environ 400 euros par an des salariés qui gagnent en moyenne 1.500 euros par mois », souligne-t-elle également.

Selon la ministre du budget, « à l'opposé des engagements intangibles pris par le gouvernement, la pseudo règle d'or évoquée par Martine Aubry apparaît comme une règle de plomb, qui favoriserait encore et toujours l'augmentation des dépenses publiques ». « Si la France l'adoptait, elle serait le seul pays d'Europe à se donner une règle budgétaire qui augmenterait automatiquement les dépenses », écrit-elle.

Dans une interview au JDD, Mme Aubry propose notamment la suppression immédiate de 10 milliards de niches fiscales pour réduire l'endettement. Pour relancer la croissance, elle souhaite en parallèle baisser « à 20% l'impôt sur les sociétés qui réinvestissent (...) et le monter à 40% pour celles qui privilégient les dividendes ». Elle propose enfin de « financer un plan d'action pour l'emploi des jeunes en supprimant les subventions absurdes aux heures supplémentaires ».