Le secrétaire général adjoint de l'UMP, Hervé Novelli, a estimé mercredi que si Total devait échapper à la prime "dividendes" pour les salariés, "ce n'est pas" au géant pétrolier qu'il faut s'en prendre mais "plutôt (au) texte de loi", qu'il "faudrait éventuellement remédier".

Parmi les critiques qui s'abattent contre cette prime examinée depuis mardi soir à l'Assemblée, la CGT, suivie par la gauche, a pointé du doigt le cas de Total. Le groupe, qui a affiché 10 milliards d'euros de bénéfices pour 2012, ne devrait pas être concerné par cette prime aux salariés car le dividende versé aux actionnaires ne va pas augmenter.

Lors du point-presse hebdomadaire de l'UMP, le secrétaire général adjoint Hervé Novelli a estimé qu'il ne fallait pas s'en prendre à Total. « C'est le texte auquel il faudrait éventuellement remédier », a estimé le député d'Indre-et-Loire, qui dirige le club des Réformateurs (libéral) au sein de l'UMP. « En l'occurrence, en disant dans la loi qu'il faut avoir des dividendes en hausse sur les deux dernières années, ce n'est pas le cas pour Total (...) ce qui exprime la difficulté de ce texte », a-t-il ajouté.

Copé : un « dispositif excellent »

De son côté, le patron de l'UMP Jean-François Copé, interrogé par les journalistes à la fin du point-presse a parlé d'un « dispositif excellent », susceptible de « créer une impulsion ». « Bien sûr que ça ne règle pas tous les problèmes. Si vous avez des grandes entreprises qui ne versent pas de dividendes (en hausse) elles pourront toujours » ne pas verser la prime, a-t-il concédé. 

Mais selon lui, « derrière ça », il y a aussi la volonté du gouvernement de « tirer la sonnette d'alarme et de dire aux entreprises : attention, n'oubliez pas le pouvoir d'achat des salariés ». Il a appelé à ne pas oublier « tous les salariés qui vont toucher cette prime » et dont le nombre est estimé à 4 millions par le gouvernement, soit un quart des salariés du privé.