73% des Américains ont une bonne image du secteur bancaire, contre seulement 49% des Français. C’est ce que révèle une étude Ifop, réalisée pour Groupama Banque, qui porte sur « la perception des banques par leurs clients, en France et aux Etats-Unis » à la sortie de la crise financière.

L’étude tend à montrer des Français plus sceptiques et méfiants que les Américains sur le système bancaire en général. Elle souligne que si, en France, pas une seule banque n'a fait faillite, 70% des Français sont persuadés qu'elles ont une responsabilité dans la crise qui s’est déroulée en 2008. Ce sentiment perdure, puisque 28% seulement des Français pensent que les banquiers ont tiré des leçons de la crise, alors qu’ils sont 47% de l’autre côté de l’Atlantique.

Plus indulgents avec leur propre banque

Par contre, quand il s’agit de juger leur propre banque, les personnes interrogées sont moins critiques. 89% des Nord-Américains et 77% des Français en ont une bonne image. Selon l'étude, la différence entre les deux pays tient notamment à la politique tarifaire respective. 82% des Américains se considèrent bien informés sur le coût des différentes opérations bancaires, contre seulement 65% des Français.

Ils sont également 75% à penser que leur banque pratique des tarifs avantageux contre 49% en France. En revanche, en France, ils sont plus nombreux à croire que leurs interlocuteurs connaissent bien leur dossier et leur situation (64% contre 55% aux Etats-Unis). Ce dernier point peut paraître étonnant alors, que 65% des Américains se rendent dans leur agence au moins une fois par mois (39% en France).

Banque idéale

Lorsqu’il s’agit de dessiner la banque idéale, les attentes sont très proches, que ce soit dans un pays ou dans l’autre. Arrive en tête le souhait de voir des tarifs moins élevés (49% en France et 41% aux Etats-Unis) suivi par la volonté de ne payer que des services répondants à leurs besoins (45% en France et 39% aux Etats-Unis). Plus marqués par la crise, 38% des Américains considèrent que les banques devraient refuser un crédit aux clients n’ayant pas les moyens de rembourser (29% en France) et 25% attendent que leur banque fasse des placements financiers moins risqués (18% en France).