Selon des propos rapportés par un membre de l'UMP, Nicolas Sarkozy a exclu, mardi lors d'un petit-déjeuner de la majorité, une "hausse générale des impôts" et a mis l'accent sur "les bonnes nouvelles sur la croissance", qui rendent "la situation moins compliquée" pour bâtir "le budget" 2011.

Le chef de l'Etat s'est notamment félicité de la bonne surprise qu'a constitué une croissance de 0,6% au deuxième trimestre, qui devrait permettre d'atteindre l'objectif de 1,4% pour 2010 prévu par le gouvernement. Toutefois, fin août le gouvernement a rabaissé de 2,5% à 2% sa prévision de croissance pour 2011, ce qui pourrait compliquer sa volonté de ramener le déficit public de 8% du PIB attendu cette année à 3% en 2013  

Nicolas Sarkozy a néanmoins exclu « une hausse générale des impôts » que cela soit maintenant ou en 2012, coupant court au début de polémique entraîné par une lettre du ministre du Budget François Baroin à des parlementaires, qui évoquait la possibilité d'augmenter les impôts « à partir de 2013 », soit après la présidentielle.

Pour ramener son déficit public à 6% du PIB dès l'an prochain, comme promis à Bruxelles, l'exécutif entend réduire ses dépenses mais aussi accroître ses recettes, en supprimant 10 milliards d'euros de niches fiscales et sociales. Les derniers arbitrages seront rendus vers la mi-septembre pour une présentation du budget à la fin du mois.