Dans un entretien paru jeudi dans Le Figaro, le président de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA) juge "mécanique" la répercussion "sur les assurés" de l'effort financier demandé au secteur par le gouvernement pour réduire les déficits. Hier, François Baroin avait estimé qu'il n'y avait "aucune raison" pour qu'ils augmentent leurs tarifs.

Pour le ministre du Budget, les mutuelles et assureurs ont "les capacités d'absorber l'effort" financier qui leur est demandé par le gouvernement." Rien n'est moins sûr, selon Bernard Spitz : "Le jeu de la concurrence jouera entre compagnies, mais la taxe sera forcément répercutée sur les assurés. C'est mécanique".

Pour le président de la FFSA, "les assureurs sont conscients de l'état des finances publiques et prêts à participer à l'effort commun. Mais le 'raboteur' a eu la main lourde". "Ces mesures sont extrêmement sévères", ajoute Bernard Spitz, selon lequel "elles pourraient représenter non pas 3 milliards d'euros mais jusqu'à 4,7 milliards" sur les 10 milliards d'économies recherchés sur les niches fiscales.