Nicolas Sarkozy a plaidé mercredi en Conseil des ministres pour "une nécessaire convergence fiscale" entre Paris et Berlin, aussi bien pour la fiscalité des entreprises que pour celle des particuliers.

Le chef de l'Etat a souhaité que les gouvernements français et allemand « soient ensemble en mesure de prendre des décisions pour aller vers la nécessaire convergence fiscale tant dans le domaine de la fiscalité des entreprises que dans celui de la fiscalité des particuliers ». Dans ce but, il propose « qu'un état des lieux comparatif des systèmes fiscaux français et allemand soit réalisé ». Il « sera confié à la Cour des Comptes en France et à un organisme équivalent en Allemagne ».

Le président de la République a jugé que « le niveau de prélèvements obligatoires est proche en Allemagne et en France avec respectivement 39,5% et 42,8% du PIB en 2008 ». « Mais ces chiffres globaux recouvrent des réalités différentes. Or la convergence entre nos systèmes fiscaux est un élément essentiel de notre intégration économique et de l'approfondissement du marché intérieur en Europe », a estimé Nicolas Sarkozy.

Le Conseil des ministres se déroulait pour la première fois sous la Ve République en présence du ministre allemand des Finances, en l'occurrence Wolfgang Schäuble, un pro-européen apôtre de la rigueur budgétaire.