Le ministre du travail Eric Woerth a indiqué lundi qu'il allait "réfléchir" à un éventuel abandon de ses fonctions de trésorier de l'UMP, au coeur de la polémique sur un conflit d'intérêts dans l'affaire Bettencourt.

« Je verrai (...), on va y réfléchir, je vais y réfléchir », a déclaré M. Woerth sur Europe 1. « J'avais besoin des conclusions » du rapport de l'IGF, a-t-il dit. « Je ne sais pas ce que dira le président (de la République) tout à l'heure, je vois simplement que le président me soutient et m'a soutenu avec une extrême force. Je dis chapeau à Nicolas Sarkozy », a lancé le ministre.

Le chef de l'Etat doit intervenir ce lundi soir sur France 2 à 20H15. En attendant, les porte-paroles du parti présidentiel ont déjà distillé quelques éléments de réponse. « Pour nous, [la question d'une démission d'Eric Woerth] n'est pas à l'ordre du jour », a ainsi déclaré M. Lefebvre, interrogé lors du point-presse hebdomadaire de l'UMP.

« Enormément soulagé »

Toujours sur Europe 1, Eric Woerth s'est dit « énormément soulagé », au lendemain de la publication du rapport de l'Inspection générale des finances indiquant qu'il n'était « pas intervenu » dans le dossier fiscal de la milliardaire Liliane Bettencourt. « L'inspection générale des finances a fait ce rapport de manière extraordinairement détaillée, très sérieuse (...) Les choses sont claires et c'est vrai que je suis énormément soulagé parce qu'enfin on me croit », a déclaré M. Woerth.

Il a rappelé qu'il avait fait l'objet d'une « avalanche d'insultes » pendant des semaines. Il a dénoncé « une sorte d'instruction médiatico-politique à charge systématiquement » contre lui. Ceux qui continuent à l'accuser d'être intervenu oralement dans l'affaire Bettencourt « ne connaissent rien à la procédure », a dit M. Woerth.