Nicolas Sarkozy s'est prononcé lundi, à l'issue du sommet social, contre une "allocation d'assistance de plus" pour les chômeurs en fin de droits, mais a prôné pour eux une "formation rémunérée".

"On ne peut pas lutter contre l'exclusion par l'assistance uniquement. Il ne s'agit donc pas de créer une allocation d'assistance de plus pour ceux qui arrivent en fin de droits, mais de donner à chacun d'entre eux une formation rémunérée qui leur permette de retrouver un emploi", a-t-il déclaré.

"Ca sera une formation pour ceux qui le peuvent, ce sera une allocation avec une contrepartie pour les autres", a précisé le chef de l'Etat, en soulignant que "c'est par le travail que l'on se réinsère dans la société".

M. Sarkozy a également affirmé avoir convenu avec le patronat et les syndicats de la nécessité d'un "diagnostic partagé", afin de déterminer "le nombre exact" des chômeurs en fin de droits et "leur situation précise".

"Si l'on est pas d'accord sur le diagnostic, il est difficile de trouver le bon remède", a-t-il dit.

Selon des données Pôle emploi, jusqu'à un million de demandeurs d'emploi arriveront au bout de leur indemnisation chômage cette année, dont environ 400.000 probablement sans revenu de remplacement, ni allocation spécifique de solidarité (ASS), ni revenu de solidarité active (RSA).

Le chef de l'Etat a également confirmé la tenue au printemps d'une réunion consacrée à l'emploi, avec le patronat et les syndicats.

"Nous avons pris rendez-vous avec les partenaires sociaux pour qu'au mois d'avril, nous procédions à l'évaluation de toutes les mesures prises en faveur de l'emploi, retirer celles qui ne servent plus, doper celles qui ont besoin de l'être, mettre d'autres mécanismes si besoin s'en faisait sentir", a-t-il dit.