Le groupe BPCE va injecter 400 millions d'euros pour recapitaliser sa filiale Océor, mais 143 millions seront utilisés pour rembourser des titres déjà souscrits par BPCE, a indiqué le groupe lundi, confirmant une information parue dans La Tribune.

Sur les sommes injectées, 250 millions le seront sous forme d'une augmentation de capital et le solde, soit 150 millions, sera apporté via la souscription de titres de dette dits super subordonnés (TSS), des obligations sans échéance.

Le produit de l'émission obligataire permettra à Océor de rembourser pour 143 millions de titres déjà détenus par BPCE.

L'opération, quasiment neutre sur le plan quantitatif, améliorera la qualité des fonds propres d'Océor, en substituant 143 millions de titres comptabilisés dans le ratio de fonds propres (fonds propres rapportés aux engagements de la banque) dit Tier II par des titres pris en compte dans le ratio Tier I, considéré comme de meilleure qualité par les régulateurs.

BPCE avait confirmé mardi la recapitalisation d'Océor, ancienne filiale de la Caisse d'Epargne qui regroupe des participations en Outre-Mer et à l'étranger, à hauteur de 250 millions d'euros.

L'opération viserait à satisfaire la Commission bancaire, qui aurait demandé à Océor d'atteindre un ratio de 7,5% d'ici la fin de l'année. BPCE s'est refusé à tout commentaire sur une éventuelle requête de la Commission.

En confirmant mardi la recapitalisation de 250 millions, BPCE avait reconnu qu'elle visait à « permettre à la filiale de répondre aux exigences réglementaires en matière de solvabilité avant fin 2009 ».

BPCE avait indiqué qu'Océor était victime de la « réappréciation du coût du risque » dans les régions de l'Outre-Mer français.

Selon La Tribune, la banque de la Réunion serait particulièrement concernée, qui aurait vu ses impayés bondir au cours du premier semestre.

Océor est présent aux Antilles, à la Réunion, en Nouvelle-Calédonie, à Mayotte, en Polynésie française, mais aussi au Maroc, en Tunisie, au Luxembourg et à l'Ile Maurice.

Interrogé par l'AFP, Océor s'est refusé à tout commentaire sur l'opération de recapitalisation et sur l'émission obligataire.