Selon le Baromètre de la générosité, on note une augmentation des dons de +4,5% sur l'année 2021. Si les Français habitués à donner sont donc toujours plus généreux, ce constat cache un autre problème : celui de la diminution du nombre de nouveaux donateurs.

L'année 2020 avait été exceptionnelle (+10% par rapport à 2019) avec la crise du Covid-19, et les Français ont une fois de plus répondu présent l'année dernière. Le Baromètre de la générosité 2021, réalisé par Novos pour France générosités avec le soutien de La Banque Postale, révèle une nouvelle hausse des dons de 4,5% en 2021. En l'espèce, les dons récurrents par prélèvements automatiques ont augmenté de 8,1% alors que les dons ponctuels ont connu une hausse de 2,2% par rapport à 2020.

Une baisse des nouveaux donateurs

Les montants moyens des dons sont également en hausse, que ce soit par chèque (81 euros en moyenne, +6,4%), en prélèvement automatique (149 euros par an, +2%) ou encore en ligne (133 euros, +3,7%). Comme pour le reste de leurs pratiques, les Français utilisent les outils digitaux pour mettre en place leur générosité.

Ainsi, 25% des dons se font en ligne (+6% sur une année) quand les dons ponctuels en ligne ont bondi de 48%. Une fois de plus, le baromètre note que la générosité des Français est plus forte sur les derniers mois de l'année (42% des dons ont lieu entre octobre et décembre).

Problème : si les Français qui donnent déjà augmentent les sommes allouées aux dons, le nombre de nouveaux donateurs est lui en diminution de 9% entre 2011 et 2021. Pour contrer cela, France générosités avait proposé 8 mesures en février.

Impôt et dons : déclarer les sommes versées aux associations, aux pompiers...

Parmi ces dernières, la possibilité pour un salarié de donner ses congés payés et RTT au profit d'organismes à but non lucratif. « En effet, seuls 69% des Français utilisent l'intégralité de leurs congés. Au total cela représente 26,6 millions de jours de congés non pris pour une valeur estimée de 2,6 milliards d'euros », note France générosités.

« Il y a un vrai enjeu de développement de la générosité en France. Il faut faire entrer le don dans le quotidien des Français, et cela passe par exemple par l'éducation à la générosité. Cela permet de planter des graines qui germeront dans 30 ans », veut croire Nolwenn Poupon, directrice des études et de la communication chez France générosités, dans cet article du Parisien.