La hausse des salaires n'a pas atteint le niveau escompté. Le cabinet Deloitte a publié le 7 février une enquête sur les prévisions d'augmentation en 2022. Réalisée auprès de 80 entreprises, cette étude annonce la fin du gel salarial mais une hausse en-dessous des prévisions.

C'est moins bon qu'attendu. Dans le cadre de son enquête, le cabinet Deloitte a recueilli les prévisions des négociations annuelles obligatoires sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée (NAO) de 80 entreprises, tout secteur confondu. Les résultats montrent une hausse des budgets prévisionnels au premier trimestre 2022, de l'ordre de +0,2 point par rapport à novembre 2021.

Des augmentations individuelles plutôt que générales

Résultat, les augmentations individuelles pour les employés, ouvriers, techniciens et agents de maitrise(OETAM) devraient atteindre +2,2%. Hors ancienneté et promotion. Du côté des cadres, l'intention est plus élevée et se situe à +2,5%. Globalement, plus d'entreprises envisagent le versement d'augmentations par rapport à novembre 2021 avec une préférence marquée pour les augmentations individuelles. Seulement 56% des entreprises sollicitées prévoient une augmentation générale pour les OETAM et 40% pour les cadres. « C'est une surprise, on pensait que les budgets seraient un peu plus hauts... On est au-dessous du niveau de l'inflation, qui fait souvent figure de point de référence dans les négociations. Cela pose donc la question de la perte de pouvoir d'achat pour une partie des salariés », souligne Sophie Lazaro directrice Rewards & Talent chez Deloitte à nos confrères de Le Monde.

Salaire : ce qui change sur votre bulletin de paie

La PEPA à 500 euros

Concernant la prime Macron qui peut atteindre 2 000 euros net d'impôt, 60% des entreprises interrogées qui prévoient de verser la prime exceptionnelle du pouvoir d'achat (PEPA) en 2022, ont déjà fixé son montant. En moyenne, elle sera de 500 euros tant pour les OETAM que pour les cadres.