La Banque des territoires (Caisse des Dépôts) a annoncé jeudi qu'elle allait déployer 5 nouveaux milliards d'euros en prêts et investir 800 millions sur les titres participatifs des bailleurs sociaux dans le cadre de son plan logement II.

« La métropolisation est une tendance lourde mondiale et tend à augmenter les prix » a souligné son directeur Olivier Sichel, au cours d'une conférence de presse, pour rappeler l'importance de ce plan : les métropoles urbaines « les moins chères », comme Vienne en Autriche, sont « celles qui se sont le plus engagées dans le logement social ».

Un an après le lancement du plan logement I, ce deuxième plan prévoit 5 milliards d'euros de prêts supplémentaires : 4 sont axés sur la réhabilitation des logements et le réaménagement des dettes des bailleurs, le solde visant à financer la réhabilitation thermique des bâtiments. « Pour l'éco-prêt, le dispositif actuel sera simplifié et assoupli. Un logement pourra bénéficier de 22 000 euros d'aide contre 16 000 euros auparavant », a complété Marianne Laurent, directrice des prêts de la Banque des territoires.

Priorité aux offices HLM sans actionnaires

La nouveauté du plan II : la Banque des territoires compte investir 800 millions sur les titres participatifs des bailleurs sociaux. « Ce dispositif est dirigé principalement vers les offices » HLM qui « n'ont pas d'actionnaires », afin « d'augmenter leurs fonds propres » et suppléer un peu les collectivités locales, a détaillé Marianne Laurent. « On cherche des offices solides, par exemple dans la rénovation urbaine », a-t-elle poursuivi.

Parmi les autres mesures figurent des remises commerciales d'intérêt, à hauteur de 150 millions sur 3 ans, notamment pour compenser la Réduction de loyer de solidarité (RLS). Egalement prévu, l'allongement possible des prêts fonciers en zone tendue de 60 à 80 ans, ce qui correspond à 4,2 milliards d'euros de prêts, estime la Banque des territoires.

La Banque en a profité pour faire un premier bilan du plan logement I, lancé en avril 2018. Sur l'allongement de dette, 14,6 milliards sont déjà concernés et les prêts à taux fixes pour la construction et la réhabilitation ont représenté 420 millions d'euros, soit 26% de l'enveloppe prévue. « Le marché a mis du temps à se saisir de ces offres mais on observe une accélération depuis le début de l'année », s'est réjoui Olivier Sichel.