Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a évoqué mardi un possible report de l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi sur la croissance des entreprises, dite « loi Pacte », en raison de l'affaire Benalla.

« La seule chose qu'aient réussi les oppositions, qui se donnent la main droite et gauche confondues, c'est l'obstruction », a expliqué le ministre sur les antennes de BFMTV et RMC, interrogé sur l'examen comme prévu à la rentrée de la « loi Pacte », texte tentaculaire destiné à rendre l'économie française « plus compétitive ».

« Non, je ne suis pas complètement sûr, parce que les oppositions nous obligent à modifier le calendrier, parce que les oppositions ont réussi leur coup en nous empêchant de travailler sur ce qui concerne les Français », a-t-il affirmé. « Oui, il y aura des décalages dans le calendrier parlementaire », a-t-il encore admis. Il a toutefois souhaité « vivement que nous puissions examiner ce projet de loi sur la croissance et la transformation des entreprises le plus tôt possible ».

Avec 70 articles portant sur tous les aspects de la vie des PME et de leurs salariés, le projet de loi « Pacte », présenté en juin en conseil des ministres, ancre la politique du gouvernement dans la logique « pro-entreprises » défendue par Emmanuel Macron. La loi Pacte doit aussi permettre à l'Etat de céder ses parts dans trois entreprises emblématiques : ADP (ex-Aéroports de Paris), Engie (ex-GDF) et la Française des jeux.