L'assureur français Axa a vu son bénéfice net augmenter de 4% au premier semestre, à 3,2 milliards d'euros, porté par les segments vie, épargne et retraite, mais freiné par des éléments exceptionnels, selon un communiqué diffusé mercredi.

Cette publication est inférieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur un résultat net de 3,6 milliards d'euros, selon un consensus consulté par l'AFP. De janvier à juin, le chiffre d'affaires du groupe a lui légèrement reculé de 1% à 54 milliards d'euros en données publiées, demeurant stable à données comparables. Il reflète le fléchissement de l'activité vie, épargne retraite de 2%, à 31 milliards d'euros, en particulier sur les marchés matures, néanmoins compensé par une hausse des ventes sur le segment dommages (+2%, à 18,6 milliards d'euros).

Plus-value exceptionnelle, et perte sur des actifs financiers

Le bénéfice net de l'assureur est soutenu par une plus-value exceptionnelle dégagée lors de la vente de deux immeubles à New York. Ce gain est toutefois rogné par la cession d'activités vie, épargne, retraite au Royaume-Uni et des opérations au Portugal. Mais il se voit contrebalancé par une perte non-récurrente de 647 millions d'euros sur des actifs financiers et dérivés.

Le résultat opérationnel, qui reflète la performance du groupe sur sa seule activité, ressort stable sur le premier semestre à 3,1 milliards d'euros. Ce résultat subit la hausse des dommages dus aux intempéries survenues en France et en Allemagne en mai et juin dernier, qui ont eu un impact de 100 millions d'euros.

Impact des catastrophes naturelles

« Si on n'avait pas eu ces catastrophes naturelles, ce résultat aurait été positif et non pas stable », a précisé Gérald Harlin, directeur financier du groupe. Conséquence, le ratio combiné (indemnisation des sinistres et frais généraux rapportés aux primes perçues) de l'assureur se détériore de 0,9 point de pourcentage par rapport à l'an dernier, à 96%. Un ratio inférieur à 100% témoigne du fait qu'un assureur est bénéficiaire grâce à sa performance technique.

Au niveau de la gestion d'actif, les revenus ont diminué de 8% à 1,8 milliard d'euros, tandis que la collecte nette était positive mais en baisse par rapport à l'an dernier, aussi bien chez Axa Investment Managers (17 milliards d'euros) qu'au sein de la filiale américaine AllianceBernstein (2 milliards).