Les deux principales mutuelles françaises, Harmonie Mutuelle et la MGEN (Mutuelle de l'éducation nationale), ont annoncé mardi la création « à l'automne » d'un géant mutualiste qui pourrait assurer la couverture santé de près de « 10 millions » de personnes.
Un peu plus d'un an après l'annonce de leur rapprochement, les dirigeants des deux groupes ont précisé les contours de leur projet, qui rallie désormais une dizaine de partenaires, dont MGEFI, MNT, La France Mutualiste, etc. Le groupe « groupe MGEN-Istya-Harmonie » entend devenir le « numéro 1 de l'assurance santé » et le « premier réseau d'offre de soins et de services privé non-lucratif », chaque mutuelle conservant toutefois son identité.
Le projet doit encore passer sous la loupe de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et de l'autorité de la concurrence. Il doit également recueillir l'accord définitif des mutuelles impliquées lors de leurs assemblées générales, prévues en juin et juillet, avant de se concrétiser « à l'automne ».
Un groupe aux 24.000 salariés
A l'arrivée, MGEN-Istya-Harmonie reposera sur trois structures permettant une solidarité financière et stratégique entre ses membres. Il emploiera 24.000 salariés, selon les fondateurs. Au cœur du dispositif, une Union mutualiste de groupe (UMG) rassemblera ainsi Harmonie mutuelle, la MGEN, la MNT, MGEFI Harmonie Fonction publique et Mare-Gaillard, soit un chiffre d'affaires total (assurances) de 5,4 milliards d'euros. Pilote du groupe, elle sera présidée par Joseph Deniaud, qui quittera ses fonctions à la tête d'Harmonie mutuelle. S'y ajouteront deux autres structures chargées d'organiser les différents services et activités et la coopération entre les partenaires.
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