Le marché immobilier de l'ancien pourrait voir ses volumes de vente progresser de 5% en 2015, estime le réseau Guy Hoquet, qui fait état de chiffres encourageants et d'un retour des primo-accédants au premier trimestre, annonce-t-il mardi.

En ce qui concerne les prix, ce réseau de 450 agences immobilières, propriété de Nexity, s'attend à une "correction en pente douce" avec un recul de 2% en moyenne, "à l'exception de la capitale qui tiendra ses prix". Sur les trois premiers mois de l'année, l'enseigne Guy Hoquet a enregistré un nombre de compromis de vente en hausse de 3,5% sur un an (et +5,9% sur le seul mois de mars), a-t-il précisé lors d'une conférence de presse. En parallèle le nombre de visites de biens immobiliers a bondi de 20% dans ses agences, tandis que le nombre de futurs acquéreurs inscrits sur son site augmentait de 11%. Toutefois les délais de vente "demeurent élevés", à 96 jours en moyenne, et s'allongent dans toutes les zones, sauf à Paris où ils se stabilisent à 75 jours, note Guy Hoquet.

Baisse des prix de 2,4% sur un an

Quant à la baisse des prix, elle se poursuit mais ralentit au 1er trimestre, avec un recul de 2,4% en moyenne en France, sur un an. A Paris en revanche, les prix sont quasi inchangés (+0,1%) à 7.773 euros le m2 dans le réseau, plus présent dans les arrondissements populaires que dans les quartiers cossus. "Si les effets de la politique du logement restent à démontrer, les signes de reprise économique et les taux d'intérêts sont des facteurs encourageants pour le marché immobilier en ce début d"année", souligne Fabrice Abraham, directeur général de Guy Hoquet.

"Avec le niveau des taux qui devrait continuer à redonner de la confiance aux Français, nous tablons sur des perspectives raisonnablement optimistes pour la suite de 2015", poursuit-il. En ce début d'année le réseau constate aussi une amorce de retour sur le marché immobilier de l'ancien des primo-accédants, "grands absents ces derniers mois". Ils ont ainsi été à l'origine de 35% des transactions enregistrées dans le réseau au premier trimestre, contre 31% l'an dernier.

68% des primo-accédants disposent d'un apport personnel

Selon une étude CSA pour Guy Hoquet publiée mardi, 87% des primo-accédants ayant acheté un bien ont eu recours à un emprunt, 68% avaient un apport personnel, tandis que 61% ont bénéficié d'un dispositif d'aide (prêt à taux zéro, prêt d'épargne logement, prêt conventionné...). Parmi eux, plus d'un sur deux (55%) estime ne pas avoir "acheté au meilleur prix", mais neuf sur dix (92%) se disent "satisfaits" de leur logement. En 2011, les primo-accédants représentaient encore 40% des transactions, contre 18% pour les investisseurs, tombés en ce début d'année à 11% des ventes.

Pour un prix moyen d'achat de 175.516 euros, on achetait, au premier trimestre 2015, 22,6 m2 à Paris, 54,7 m2 en Ile-de-France, contre 101 m2 en province, selon les chiffres compilés par Guy Hoquet.