Le ministère de l'Economie a confirmé vendredi que le budget de l'Etat avait affiché l'an dernier un déficit de 74,9 milliards d'euros, en recul sur un an, mais supérieur aux prévisions gouvernementales.

Reprenant des chiffres dévoilés en partie le 16 janvier, le ministère a précisé dans son communiqué que ce déficit était réduit de plus de 12 milliards d'euros « par rapport à fin décembre 2012 (-87,2 milliards) ». « Ce déficit budgétaire est supérieur de 2,7 milliards d'euros à la prévision retenue dans la loi de finances rectificative pour 2013 (arrêtée en novembre), principalement en raison de rentrées fiscales moindres qu'escompté », a toutefois reconnu Bercy.

Augmentation des dépenses de l'Etat en 2013

Si le total des recettes fiscales en 2013 a augmenté, de 15,6 milliards d'euros par rapport à 2012, l'impôt sur les sociétés et l'impôt sur le revenu ont rapporté 3,5 milliards d'euros de moins qu'escompté. Ce manque à gagner a été « partiellement compensé » par un « rebond des recettes de taxe sur la valeur ajoutée fin 2013, qui témoigne d'un regain de dynamisme de la consommation ».

Du côté des dépenses, que le président François Hollande a promis de réduire massivement d'ici la fin du quinquennat, l'Etat a dépensé plus en 2013 (376,7 milliards) qu'en 2012 (374,2 milliards). Bercy a expliqué cette augmentation essentiellement par des dépenses exceptionnelles au niveau européen. A l'inverse, l'Etat français a bénéficié l'an dernier de la clémence des marchés financiers, se traduisant par de faibles taux d'intérêts pour la dette française. La charge de la dette de la France, le poste budgétaire qui est consacré au paiement des intérets, a diminué de 1,4 milliard d'euros l'an dernier.

A noter toutefois : ce déficit de 74,9 milliards, celui du seul Etat central, n'est pas le chiffre qui, une fois rapporté au Produit intérieur brut (PIB), fait foi au niveau européen. Le déficit public total de la France, incluant aussi les régimes d'assurance sociale et les collectivités locales, devrait être connu le 31 mars.