Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a estimé vendredi que la France pouvait avoir une croissance de son produit intérieur brut supérieure à 1% dès cette année, et non 0,9% comme prévu jusqu'ici officiellement, dans un entretien au Monde.

« Oui, nous pouvons faire plus que 1% dès 2014. C'est notre volonté », a déclaré le ministre, pour qui « il y a une dimension psychologique fondamentale en économie : si tous les acteurs (...) sont capables de se mobiliser, la confiance reviendra, l'investissement s'accélérera ».

Interrogé sur ce qui a motivé « l'accélération » annoncée par François Hollande, le ministre a assuré que c'était « l'analyse des moteurs de la croissance ». « L'environnement extérieur devient meilleur. La consommation des ménages tient », a-t-il détaillé, observant que le moteur de croissance « encore grippé » était l'investissement des entreprises.

« Aller plus vite et plus loin »

« Une France qui n'investit pas risque de décrocher », a considéré M. Moscovici, en citant « le grand compromis social et économique » proposé par le chef de l'Etat à travers son pacte de responsabilité avec les entreprises. Ce pacte prévoit 30 milliards de baisse du coût du travail pour les employeurs d'ici 2017, en échange d'un engagement sur des créations d'emplois.

Evoquant les prévisions actuelles de 0,9% de croissance en 2014 puis 1,7% en 2015, le ministre a jugé que « la mise en mouvement de la société et de l'économie française doit permettre d'aller plus vite et plus loin » et que « les premières traductions » devaient se voir « dès 2014 ».