François Hollande a justifié dimanche les choix fiscaux pour 2014, estimant avoir « annulé l'augmentation de la CSG qui était annoncée » et avoir touché à la TVA dans une moindre mesure que ne l'avait prévu la majorité précédente.

Assurant sur TF1 vouloir être « le plus simple possible et le plus clair possible » sur les questions fiscales qui ont provoqué beaucoup de remous ces dernières semaines, le chef de l'Etat a reconnu que les 60 milliards d'euros d'augmentation en 2012 et 2013, « c'est beaucoup, ça veut dire trop ». Mais, a-t-il objecté, « j'ai annulé l'augmentation de la CSG qui était annoncée, la presse s'en faisait écho ». François Hollande s'est également félicité d'avoir « évité qu'il y ait une mise en cause des allocations familiales ».

« En 2014, nous aurions pu poursuivre dans cette trajectoire d'augmenter les impôts. Qu'est-ce que j'ai décidé ? De faire d'abord des économies », a-t-il expliqué. Afin de réduire le déficit public conformément à ses engagements européens, le gouvernement prévoit de faire 15 milliards d'économies dans la dépense publique l'année prochaine et de n'augmenter les prélèvements obligatoires que de 3 milliards, au lieu des 6 milliards annoncés avant l'été.

Une hausse de la TVA moindre que sous Nicolas Sarkozy

A propos de l'augmentation de deux taux de TVA pour financer le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) - une baisse de charge de 4% sur la masse salariale pour toutes les entreprises -, il a estimé : « c'est moins que si ça avait été l'augmentation précédente » votée sous Nicolas Sarkozy. « Quand j'ai été élu en mai 2012, la TVA avait été portée (...) à 21,2%. J'ai annulé cette augmentation (...), c'est 12 milliards qui devaient être prélevés », a-t-il détaillé.

« On a annulé cette augmentation et on l'a reportée au 1er janvier 2014 non plus à 21,2% mais à 20%, c'est déjà beaucoup pour le taux normal », a poursuivi le chef de l'Etat, rappelant qu'« en tout, l'augmentation des taux normal et intermédiaire (de 7 à 10%), c'est déjà 6 milliards qui vont être prélevés ».

Le quotient familial « doit être plafonné »

Quant au quotient familial, dont le plafond sera à nouveau baissé en 2014, à 1.500 euros par demi-part, il a rappelé ne pas avoir touché aux allocations familiales. « Certains disaient : on peut plafonner, j'ai dit non, on a gardé les allocations familiales », a rappelé le président de la République. « En revanche, le quotient familial est d'autant plus favorable qu'on paye un impôt élevé, il doit être plafonné », a-t-il insisté.

Interrogé sur l'augmentation des cotisations pour la branche vieillesse, il a expliqué que « c'est pour financer la retraite ». Il s'agit, a-t-il dit, de « seulement 0,15%, c'est 4 euros par mois sur un salaire de 3.000 euros ».