Axa a annoncé jeudi un bénéfice net 2012 de 4,15 milliards d'euros, en baisse de 1% par rapport à l'année précédente, au cours de laquelle l'assureur français avait profité de plus-values exceptionnelles liées à des cessions d'activités.

Ce résultat est inférieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur un bénéfice net d'environ 4,6 milliards d'euros, selon des notes consultées par l'AFP. En 2011, le bénéfice d'Axa avait été gonflé par 1,4 milliard d'euros d'éléments exceptionnels, liés notamment à la vente des filiales australienne et néo-zélandaise, de la participation dans l'assureur chinois Taikang Life et des activités canadiennes. Si l'on exclut ces éléments, le résultat net 2012 bondit de 44%.

Le résultat opérationnel, qui traduit mieux l'activité récurrente du groupe, est en hausse de 13% à 4,25 milliards d'euros, tandis que le chiffre d'affaires grimpe de 5% à 90,1 milliards d'euros. Ceci s'explique par une nette amélioration de la rentabilité, avec notamment une progression de la marge sur affaires nouvelles en assurance-vie, épargne et retraite, qui passe de 25% à 31%. « On est satisfait de cette évolution. Elle est tout à fait conforme à notre stratégie de croissance sélective. Nous avons réussi à associer croissance et rentabilité », s'est félicité Gérald Harlin, directeur financier du groupe, lors d'une conférence téléphonique.

Axa a déjà mis en avant son intention de pousser ses produits de prévoyance et de santé, qui ont affiché une marge sur affaires nouvelles de 53%, alors que le fonds général épargne, qui comprend les contrats d'assurance-vie en euros (à capital garanti), présente une marge sur affaires nouvelles plus modeste de 5%. En assurance dommages, la dynamique reste « satisfaisante », a estimé M. Harlin. Le chiffre d'affaires a grimpé de 3%, porté par des hausses moyennes de tarifs de la même ampleur pour les particuliers comme pour les entreprises.

En gestion d'actifs, la fin 2012 a marqué un rebond en termes de collecte nette, qui est redevenue positive sur les quatre derniers mois de l'année pour la filiale américaine AllianceBernstein et pour Axa Investment Managers, se félicite l'assureur. Le chiffre d'affaires sur ce segment a reflué de 3%, en raison de commissions de gestion moins importantes chez AllianceBernstein, mais le résultat opérationnel est en hausse de 14%, une progression principalement due au recul des charges d'exploitation dans la filiale américaine.