Selon son directeur général Augustin de Romanet, la Caisse des dépôts, bras armé de l'Etat dans la sphère financière, devrait afficher des résultats « autour de l'équilibre » au titre de l'exercice 2011, grâce aux importantes plus-values dégagées en début d'année.

« Les très bonnes performances de nos filiales et de la gestion financière devraient probablement nous permettre d'absorber notre quote-part des pertes de Dexia, d'une part, et les dépréciations que nous avons dû passer sur notre portefeuille financier au second semestre, d'autre part », a expliqué le patron de la CDC, interrogé dans le quotidien économique Les Echos. Fin novembre, le responsable (qui se dit candidat à sa propre succession) avait laissé entendre que les résultats du groupe pourraient être légèrement négatifs si la Bourse devait encore connaître de fortes pertes.

Collectivités : une offre fin juin ?

Augustin de Romanet a assuré par ailleurs que sa « priorité » était de mettre à la disposition des collectivités locales une « offre pérenne de prêts simples pour la fin juin », après la disparition de Dexia qui assurait traditionnellement cette mission. « Nous faisons même tout notre possible pour y parvenir avant », a-t-il dit. « Car à partir de la fin mars, le dispositif d'urgence prévoyant un recours aux fonds d'épargne ne sera plus en vigueur. Or, à cette période, toutes les collectivités auront voté leur budget et elles chercheront des financements pour leurs projets ».

Romanet a enfin jugé « enthousiasmant » le projet qui a conduit à la création d'un grand groupe de transport urbain, même s'il aurait préféré que l'autre partenaire, Veolia, reste plus longtemps à son capital. « La Caisse des dépôts restera, quoi qu'il arrive, à hauteur d'au moins 50% du capital de cette entreprise, dont le nom changera ». Il a indiqué être à la recherche d'un nouveau partenaire pour Transdev-Veolia, qui ne pourra être qu'un financier. « Il ne peut non plus être question de démanteler le groupe en le délestant d'actifs rentables à l'étranger pour se concentrer sur la France, dont le marché est extrêmement concurrentiel ».