Les fonds monétaires européens ont progressivement réduit leur exposition à l'Italie et l'Espagne depuis le mois de mai, selon des données publiées mercredi par l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings.

Les fonds monétaires sont des véhicules qui n'investissent que dans des titres à court terme et sont généralement considérés comme l'un des placements les plus sûrs qui existent. A fin juin, environ 1.100 milliards d'euros étaient placés dans l'un de ces fonds monétaires européens, selon Fitch.

Réduction de l'exposition

Depuis mai, ils ont fait passer leur exposition moyenne à l'Italie d'un peu plus de 2% environ à moins de 1% de l'ensemble de leurs actifs fin août. Fitch précise que ce mouvement a particulièrement affecté les banques italiennes, les fonds ne prêtant plus qu'à moins de trois mois et seulement à deux établissements, Intesa Sanpaolo et UniCredit.

Quant à l'Espagne, l'exposition est passée de plus de 3% à nettement moins de 2%. Là aussi, les fonds se sont montrés plus sélectifs, se concentrant sur les banques considérées comme systémiques, c'est-à-dire dont la défaillance affecterait l'ensemble des marchés financiers, à savoir Santander et BBVA.

Position maintenue sur la France et le Royaume-Uni

Ils ont également réduit la maturité moyenne de leurs placements, plus de la moitié étant investis au jour le jour. Fitch rappelle que les fonds monétaires européens se sont complètement désengagés de Grèce, Irlande et Portugal depuis 2010. Tandis qu'ils réduisaient leur exposition à l'Italie et à l'Irlande, les fonds ont globalement maintenu leur exposition à l'Allemagne, la France et au Royaume-Uni, selon Fitch.

En août, les marchés se sont inquiétés de la décision des fonds monétaires américains de réduire leur financement des banques européennes, dont ils étaient jusqu'ici de grands fournisseurs de liquidités en dollars.