La CGT a réclamé lundi l'ouverture de négociations pour "relever le défi du logement" en protestant, comme d'autres organisations syndicales, contre le nouveau prélèvement de 3,4 milliards d'euros que l'Etat entend effectuer sur les fonds d'Action Logement.

« L’État veut prélever dans la poche des 11.500.000 salariés du privé, 3,4 milliards, pour les années 2012-2014, afin de financer en ses lieux et place les agences gouvernementales ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) et ANAH (Agence nationale d’amélioration de l’habitat) », affirme la CGT dans un communiqué.

« Ce sont donc 300 euros qui seront pris dans la poche de chaque salarié(e) du privé par le biais de la participation des entreprises à l’effort de construction (PEEC) », ajoute le syndicat. Quelque 70.000 logements sociaux ne seront pas financés et 45.000 logements destinés aux jeunes sont remis en cause, estime la CGT qui dénonce « le choix de privilégier par la défiscalisation l'investissement spéculatif de logements locatifs privés ».

CGT, CFDT, CFE-CGC, FO, CFTC et Medef

FO et la CFTC, ainsi que le Medef d'Ile-de-France, avaient également protesté en juillet contre ce nouveau prélèvement, après la CFE-CGC et la CFDT. Le Medef avait jugé cette proposition « inacceptable car elle tend à accentuer le détournement du 1% logement de sa vocation originelle, à savoir la production de logements accessibles par les salariés et l'accompagnement de leur mobilité professionnelle ».