Nicolas Sarkozy a écrit une lettre à tous les parlementaires dans laquelle il les appelle à "se rassembler" au-delà "des intérêts partisans" pour remettre en ordre les comptes publics du pays, après l'adoption la semaine dernière d'un nouveau plan d'aide à la Grèce.

Dans ce courrier rendu public mardi, le chef de l'Etat affirme vouloir une « France exemplaire dans la remise en ordre de ses comptes publics et de son économie » afin d'« entraîner » ses partenaires européens et permettre à l'Europe de « sortir grandie et renforcée » de la crise actuelle. Le chef de l'Etat, qui affirme vouloir « informer personnellement » des décisions prises au sommet des dirigeants européens du 21 juillet à Bruxelles, se déclare « convaincu » que « seule une volonté commune et inébranlable peut permettre à l'Europe de sortir grandie et renforcée » de cette grave crise.

Intérêt général

Les mesures prises à Bruxelles l'ont été « en pensant à l'avenir des peuples et des générations futures, en privilégiant l'intérêt général, au détriment de sensibilités politiques parfois différentes et d'intérêts nationaux qui, dans le passé, ont pu contribuer parfois à nous diviser », dit-il. « En France, dans les mois qui viennent, nous avons besoin aussi de nous rassembler sur ces questions essentielles, au-delà des intérêts partisans », poursuit le président Sarkozy.

« La représentation nationale que vous incarnez jouera, j'en suis sûr, un rôle majeur pour assurer le sens de notre responsabilité commune face à l'Histoire », ajoute-t-il alors que la question d'une convocation du Congrès pour inscrire dans la Constitution des règles de retour à l'équilibre budgétaire devrait être débattue à la rentrée.

Un projet de loi de réforme constitutionnelle visant à instituer des « lois-cadres d'équilibre des finances publiques » prévoyant sur au moins trois ans « le rythme du retour à l'équilibre » budgétaire, selon l'exécutif, a été adopté par l'Assemblée nationale et le Sénat. Mais pour entrer en vigueur, il doit être adopté par le Congrès où une majorité des 3/5èmes est requise, un seuil délicat à atteindre alors que l'opposition continue de s'opposer à cette réforme.