La ministre de l'Economie Christine Lagarde a déclaré mercredi à l'AFP que le plan de soutien aux banques lors de la crise économique et financière avait finalement rapporté 2,7 milliards d'euros aux caisses de l'Etat contre 2,4 milliards annoncés précédemment.

« Demain, nous recevrons notre dernier chèque de 104 millions d'euros de dividendes versés par Banque Populaire Caisse d'Epargne » (BPCE) qui « viennent s'ajouter aux intérêts et dividendes déjà perçus dans le cadre du plan de soutien », a déclaré Christine Lagarde dans une interview à l'AFP.

Bénéfice de 2,7 milliards d'euros

« On parlait de 2,4 milliards d'euros et c'est un bénéfice net de 2,7 milliards pour l'Etat », a-t-elle souligné, précisant que Bercy attendait « encore quelques reliquats de Dexia », la banque franco-belge sauvée de la faillite par la France et la Belgique en 2008.

Au plus fort de la crise, à l'automne 2008, l'Etat français avait apporté sa garantie aux banques pour leur permettre d'emprunter sur les marchés et pris parallèlement des participations dans le capital de plusieurs établissements bancaires afin de renforcer leurs fonds propres. Depuis, toutes les banques françaises ont remboursé ces apports, assortis d'intérêts progressifs qui ont permis à l'Etat de réaliser ce « bénéfice » de 2,7 milliards d'euros.

« Quand on regarde les autres plans mis en place par l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'ensemble des pays de la zone euro, le plan français a été efficace et profitable », a estimé la ministre de l'Economie. Le plan allemand, a-t-elle rappelé, a coûté 17 milliards d'euros aux contribuables de ce pays, celui de la Grande-Bretagne, 15 milliards, et celui des Irlandais, 35 milliards.