Le secrétaire d'Etat au Commerce Frédéric Lefebvre a annoncé mercredi que l'Observatoire des prix et des marges allait s'intéresser aux prix des carburants, qui se trouvent actuellement à des niveaux record.

Cet organisme veillera « à ce qu'il n'y ait pas d'abus dans la répercussion » entre les prix de raffinerie et les prix à la pompe, a précisé Frédéric Lefebvre, alors qu'il assistait ce matin à un contrôle des agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation, et de la répression des fraudes (DGCCRF) dans une station service parisienne. « Les contrôles sont là pour veiller à ce que toutes les informations qui sont données aux consommateurs soient transparentes et vérifiables », a-t-il expliqué, encourageant les automobilistes à faire jouer la concurrence entre les stations.

L'Observatoire des prix et des marges, créé en 2008, était prévu initialement pour contrôler les prix alimentaires. Il devait se recentrer sur les prix de détail des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution.

Pas de baisse des taxes

Egalement présente, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a quant à elle exclu toute baisse des taxes liées à l'essence, que ce soit la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) ou la TVA. « Sur la TVA, il y a eu des tentatives dans le passé (...), ça a été de peu d'effets, car ça a entraîné des baisses du prix extrêmement réduites pour en revanche des baisses de recettes fiscales pour l'Etat très fortes », a-t-elle justifié. Elle a également encouragé les consommateurs à pratiquer la « conduite économique », notamment en modérant leur vitesse.

Citant l'exemple de l'Espagne, qui a abaissé la vitesse maximum de 10 km/h sur les autoroutes pour limiter la consommation de carburant, elle a indiqué que cette mesure n'était pas à l'ordre du jour. « Nous ne l'envisageons pas, nous l'excluons pas non plus à ce stade. Mais chacun individuellement peut réduire », a-t-elle précisé.