L'année 2011 sera l'année de l'aboutissement de nombreux chantiers environnementaux, a promis, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui veut relancer "l'image du Grenelle" pour en faire un "synonyme d'actions concrètes", dans une interview au journal Le Monde daté de dimanche.

Reconnaissant qu'il a pu y avoir une certaine confusion après l'abandon du projet de taxe carbone et l'échec de la conférence climat de Copenhague, la ministre de l'Ecologie s'est montrée décidée à ce que le Grenelle de l'environnement « soit synonyme d'actions concrètes ». Elle a ainsi cité « la rénovation thermiques des bâtiments, les nouvelles lignes de transport en commun, l'affichage environnemental des produits. »

« En 2011 nous ferons aboutir de nombreux chantiers, a-t-elle ajouté, comme les emplois verts, la simplification des règles d'urbanisme afin de créer des logements et de lutter contre l'extension sans fin de la ville », a-t-elle souligné. De plus, a-t-elle rappelé, dans le cadre du grand emprunt décidé par le gouvernement, 10 milliards d'euros sont consacrés à l'innovation environnementale.

Taxe carbone

Interrogée sur les chances de voir naître une taxe carbone un jour, la ministre a répondu: « la fiscalité environnementale se cueillera comme un fruit mûr le jour où on aura avancé sur la compensation carbone aux frontières en Europe. Les Français ont l'angoisse d'être à l'avant-garde et de se retrouver seuls. »

La ministre a souhaité, par ailleurs, faire de son ministère, dont elle récuse qu'il a été rogné, « celui de l'espérance et de l'avenir » ajoutant que l'environnement est une question « d'éthique mais aussi de compétitivité ». Elle a précisé vouloir démontrer que l'environnement peut être un « moteur de l'économie ».