Les gendarmes de la section de recherches (SR) de Paris ont démantelé en trois ans une vaste escroquerie internationale au préjudice de grandes banques qui auraient perdu dans l'affaire quelque 100 millions d'euros, rapporte Le Parisien dimanche.

Une soixantaine de personnes ont été mises en examen depuis les débuts de l'enquête, en 2007, précise le quotidien. Aucune confirmation n'avait pu être obtenue dimanche auprès de la gendarmerie ou de source judiciaire.

Le dossier, « bouclé », est aujourd'hui entre les mains du juge d'instruction Jean-Christophe Hullin, du pôle financier de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris. Selon un proche de l'affaire cité par le quotidien, « c'est une des plus importantes affaires d'escroquerie révélée au cours de ces dernières années ».

Une soixantaine de mises en examen

Les commanditaires auraient, selon cette même source, « profité d'une faille dans le système de l'achat en crédit-bail ». Les fonds obtenus en France auprès des banques (BNP Paribas, Banque Populaire, Fortis, Natixis, et la banque d'aide aux PME Oséo) étaient ensuite transférés à l'étranger, via de fausses sociétés, explique Le Parisien.

La section de recherches a été épaulée par les enquêteurs du groupe d'intervention régional de Seine-Saint-Denis, d'où est partie l'enquête.

Parmi la soixantaine de personnes mises en examen figure, selon Le Parisien Mohamed Oussékine, le frère aîné de Malik Oussekine, tué par des policiers en 1986 en marge des manifestations d'étudiants à Paris. Selon le journal, il a été interpellé en août au Canada où il avait pris la fuite et fait l'objet d'une demande d'extradition de la France.