Le patron des sénateurs UMP, Gérard Longuet, a plaidé mercredi pour l'abandon de la taxe carbone, dont le gouvernement étudie une nouvelle mouture après la censure du Conseil constitutionnel.

Après les élections régionales, il va falloir "passer les réformes au crible" et "ce petit travail de réflexion, moi je sais que les parlementaires souhaitent qu'il soit conduit", a prévenu M. Longuet, invité de "Questions d'Info LCP/France Info/AFP".

"Nous ne pouvons pas arrêter les réformes. Seulement, on peut mieux les expliquer et peut-être revenir en arrière sur celles qui ont déjà été engagées, voir celles qui marchent, voir celles qui ne marchent pas", a-t-il ajouté.

"Nous avons bousculé les 35 heures, nous n'avons pas réglé définitivement le problème" et il faut, selon le sénateur de la Meuse, "arrêter de faire payer par le contribuable français les 23 milliards" d'euros d'allégements de charges liés aux 35 heures.

"Sur la taxe carbone, il est peut-être intéressant de se poser la question +est-ce une priorité ?+ quand on sait que c'est une taxe qui va fonctionner pour deux ans et demi, jusqu'à 2013, et dont la dimension européenne s'éloigne à cet instant", a poursuivi M. Longuet.

Dans le domaine écologique, "nous avons fait progresser la prise de conscience européenne" mais "on ne peut pas durablement marcher très, très en avant du peloton européen si les autres pays ne suivent pas". "Il faudra avoir la sagesse parfois d'être en avance mais de ne pas être isolé", a-t-il lancé.

"Le Grenelle de l'environnement est une ouverture" mais "c'est le rythme de progression" et "la fiscalité écologique" qui posent problème selon lui et "on ne peut pas se laisser étrangler par ce signal fort".