Le Parti socialiste a demandé mardi que le "gouvernement passe aux actes" et propose notamment "une taxation exceptionnelle de 10% sur les profits des banques", alors que Nicolas Sarkozy va recevoir vendredi les représentants des banques françaises.

A l'issue de son Bureau national, le PS souhaite "une taxation exceptionnelle de 10 % sur les profits des banques (1,1 milliard d'euros), dont la moitié serait affectée au financement supplémentaire des PME par Oseo (la banque d'aide aux PME, ndlr) et l'autre moitié au financement d'une Allocation Solidarité Crise (ASC) pour les chômeurs en fin de droit", dans un communiqué. Il avait déjà proposé cette mesure lors du débat budgétaire à l'Assemblée nationale.

Le PS fait valoir que "l'affectation par le gouvernement de la taxe sur les bonus des banques à Oseo ne s'est traduit par aucun moyen supplémentaire pour les PME, puisque l'Etat a réduit du même montant sa contribution à Oseo".

Par ailleurs, "rien n'est prévu pour prendre en charge les 600.000 chômeurs en fin de droit qui vont se retrouver sans ressource en 2010", déplorent les socialistes.

"Malgré les aides accordées aux banques, les crédits distribués aux entreprises ne cessent de reculer (-2,1% en janvier sur un an)", note le PS pour qui "manifestement, faute d'avoir exigé des contreparties au plan de sauvetage des banques, les convocations du Président de la République restent sans effet".

Pour le PS, "les profits réalisés par les grandes banques françaises n'auraient pu l'être sans les aides accordées par l'Etat".

Le PS appelle le gouvernement "à proposer des mesures instaurant une véritable régulation financière" et rappelle qu'il préconise "depuis plusieurs mois" ces mesures notamment "la séparation des activités de dépôt et d'investissement et la transparence des produits financiers".

Il juge "nécessaire une meilleure régulation des rémunérations des dirigeants et des traders, une limitation des bonus et la participation des revenus financiers au financement de la solidarité".