il faut des échéances brisées pour faire la différence entre année lombarde et année civile!
((365/12)/365) = 1/12
=> 30/360 = 1/12
=> 365/12 = 30,416666 jours ça marche pour une échéance pleine
Quand une Cour d’appel valide le principe du « jour normalisé » !
Dans la suite de nos échanges concernant des décisions de Cour d’appel qui s’écarteraient de plus en plus du Droit, au mépris d’une justice qui serait correctement rendue au regard de règles d’ordre de public qu’il convient a minima de respecter (c’est la moindre de chose), voici à nouveau une décision qui valide purement et simplement le principe d’utiliser le
JOUR NORMALISÉ pour vérifier le calcul d’une échéance brisée.
Rappelons-le, une échéance brisée est une échéance qui ne porte pas sur un mois complet, ce qui est le cas lors du déblocage des fonds ou lors d’un remboursement anticipé du prêt.
Il va de soit qu’une échéance incomplète ne peut se calculer que selon la méthode EXACT/365 ou 366, c’est-à-dire un nombre de jours exact rapporté à l’année civile (365 ou 366 jours).
Apparemment, ce n’est pas l’avis des Magistrats de Toulouse qui nous expliquent que : «
Le CREDIT FONCIER DE FRANCE propose pour sa part un autre mode de calcul qui fait référence à un jour normalisé de 1,01388867 et à 10 jours obligataires (soit 231 000 x 4,25 % x 10,138857 / 365 j = 272,71 euros ) en faisant valoir que cette méthode n’est pas contraire aux dispositions du code de la consommation dans sa partie réglementaire et permet de vérifier le caractère exact des calculs opérés tels qu’explicités dans ses écritures. »
La Cour valide donc que
cette méthode n’est pas contraire aux dispositions du Code de la consommation dans sa partie réglementaire.
Depuis quand existe-t-il une règle qui permet de raisonner en jour normalisé quand l'Annexe de l'article R.313-1, paragraphe c) précise que «
L'écart entre les dates utilisées pour le calcul est exprimé en années ou en fractions d'années. Une année compte 365 jours, ou, pour les années bissextiles, 366 jours, 52 semaines ou 12 mois normalisés. Un mois normalisé compte 30,41666 jours (c'est-à-dire 365/12), que l'année soit bissextile ou non. »
Voyez-vous que l'on parle quelque part de “jour normalisé “ ?
Pour preuve que tout cela est absurde, que se serait-il passé si dans le cadre du litige en question, la première échéance avait concerné un prêt souscrit durant une année bissextile, où il aurait fallu impérativement vérifier la première échéance en jours exacts selon la formule :
Capital x nombre de jours x taux / 366
Bref, on a de plus en plus l'impression que dans le cadre de tous les litiges lombards qui affluent dans les tribunaux et cours d'appel, les juges ont de plus en plus tendance à s'égarer...
Moi, perso, ça m'inquiète... :-(